Le groupement forestier du Chat sauvage acquiert et gère des forêts dans le Morvan, dans une perspective de sylviculture raisonnée, de protection de la biodiversité et des massifs de feuillus, menacés par l’exploitation intensive et croissante des résineux.
La forêt traditionnelle du Morvan est constitutive de son identité. Un grand nombre d’essences s’y côtoient, elle abrite une faune et une flore riches et variées, elle dessine des paysages qu’apprécient habitants et visiteurs qui la parcourent en empruntant anciennes voies romaines et chemins de randonnées.
Bien que participant de l’attractivité du territoire et de son dynamisme économique (tourisme…), cette forêt traditionnelle a été progressivement remplacée par la monoculture de résineux. Les plantations de sapins, apparues au milieu du XIXème siècle, représentaient environ 25% des surfaces boisées dans les années 1970. Elles couvrent aujourd’hui 60% de la superficie forestière du Morvan et sont en expansion rapide.
L’exploitation intensive en monoculture des résineux relève d’une gestion à courte vue de la forêt. Elle a des conséquences environnementales, économiques et sociales graves, comparables à celles de l’agriculture intensive :
- Dégradation des sols, de la qualité de l’eau, de la richesse et de la diversité des paysages du fait des coupes rases ;
- Destruction d’espèces animales et végétales, par la disparition de leur habitat ;
- Une filière bois concentrée qui favorise les grands groupes au détriment des petites structures locales et de l’emploi de proximité.
- A venir à court terme, l’usage de traitements chimiques pour compenser une plus grande sensibilité aux maladies et l’utilisation d’intrants chimiques pour augmenter les rendements suite à l’usure prévisible des sols.
Il existe une autre façon de gérer la forêt, plus douce, qui considère que les aspects économiques, environnementaux et sociaux sont non seulement compatibles, mais intimement liés et complémentaires.
Le groupement forestier du Chat Sauvage s’inscrit dans un mouvement européen de gestion respectueuse du cycle de la forêt et de ses écosystèmes. Les principes d’un tel mode d’exploitation ont été développés par l’association Prosylva, ils servent de référence au groupement dans sa gestion de la forêt. Ils impliquent une valorisation économique…
- …basée sur un mélange des espèces et des générations, avec le maintien d’arbres très âgés aux côtés de jeunes pousses ;
- …qui s’interdit le traumatisme des coupes à blanc;
- …qui s’attachera à intervenir de façon respectueuses des sols, de la faune et de la flore, ainsi que des paysages plutôt que d’adapter la forêt aux techniques modernes d’exploitation.
Vous partagez les objectifs du Chat Sauvage ? Vous souhaitez devenir sociétaire ? Rien de plus simple !
Le Groupement Forestier du chat Sauvage est une société civile à capital variable. Chacun, chacune, peut en devenir sociétaire.
Combien ça coûte, combien ça rapporte ?
La valeur de la part est actuellement de 200 euros. Chaque sociétaire peut en acheter une, deux, 10 ou plus… Pour avoir un ordre de grandeur, une quinzaine de parts permet l’achat d’environ un hectare de forêt par le groupement. Les revenus de la vente de bois seront en très grande partie investis dans le fonctionnement du groupement. La valeur de la part pourra évoluer en fonction de la valeur du patrimoine.
Qui gère le groupement ?
Le groupement est géré par Frédéric Beaucher, gérant bénévole, et par l’assemblée des sociétaires, au sein de laquelle le nombre de voix par personne est plafonné, pour un fonctionnement respectueux des petits sociétaires et plus proche d’un mode coopératif que capitalistique.
Un conseil scientifique et un expert forestier les aident dans leurs choix.
Pour davantage de renseignements, consultez notre Foire aux Questions.
Comment faire pour devenir sociétaire ?
Pour devenir sociétaire, vous pouvez faire une demande d’achat de parts via ce lien (le lien ouvre dans un nouvel onglet un formulaire à compléter afin de nous rejoindre et indique comment régler le montant des parts que vous souhaitez acquérir).
Et si vous passez par le Morvan, n’hésitez pas à nous solliciter pour visiter les parcelles, échanger, etc.